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tour du monde en catamaran
19 mars 2013

Un grand moment d'émotion

Vendredi 15 mars, nous repartons d’Antigua, une île assez plate habitée par une population noire et blanche ; les noirs étant regroupés sur l’intérieur de l’île et les blancs s’accaparant les meilleures places soit tout le littoral avec des complexes hôteliers de luxe.

Bref, nous prenons la mer même si la météo nous annonce très peu de vent, on verra bien... Effectivement, nous partons et nous avons un vent à 6 nœuds, c’est-à-dire, pétole.

Nous partons au moteur et restons au moteur puisque nous n’avançons pas du tout à la voile. La journée s’annonçait plutôt pas terrible et pourtant...

A 8h, nous commençons l’école avec Lou et Dévi : français, maths, sciences...

Damien nous appelle, il aperçoit des dauphins ; il change de cap et partons les voir. Ils étaient toute une bande et apparemment ça n’était pas le moment de les embêter car ils étaient entrain de chasser entourant leurs proies, un ban de poissons que nous ne pouvions voir. 4 dauphins se sont détachés pourtant pour venir nous voir ; ce sont des mammifères curieux et tellement attachants, nous allons à l’avant du bateau pour mieux les observer puis ils sont repartis comme ils étaient venus.

Damien reprend son cap, direction l’île de Saba, plein Ouest. Nous sommes toujours au moteur, son ronronnement n’est pas des plus agréable mais on ne peut faire autrement sinon nous restons sur place.

Nous reprenons l’école. Damien nous appelle à nouveau et nous dit : «  j’ai cru voir des jets d’eau au loin côté Est ». On prend les jumelles, effectivement quelques jets d’eau en pleine mer, ça ne peut être que des... BALEINES !! Pis rien ! Retour dans le carré.

Damien crie sur le pont : « j’ai vu une baleine ! ». Nous sortons tous et là à environ 300m de nous, on voyait bien distinctement 2 baleines, peut-être la maman et son petit. Des jets d’eau, des plongeons, des nageoires... puis plus rien, elles sondent. On attend, elles nous réapparaissent un peu plus prêt. On les repère bien car la mer est d’huile, pas de vent, bref le temps idéal pour les observer même de loin ou de très loin. Damien faisait cap vers elles, on était tout excité à l’idée de les approcher. On est à l’affût. On repère les jets, puis les sauts, leurs plongeons, elles ne paraissent pas du tout embêtées par nous ou par notre bateau à moteur puis elles replongent en profondeur pour ne réapparaître, à notre grand bonheur, qu’un peu plus prêt ou un peu plus loin, ou plus à babord ou plus à tribord. Ce petit jeu de cache-cache continue comme ça pendant une bonne demi-heure et nous ne nous lassons pas. Nous sommes mêmes en émerveillement total. Soudain, les cétacés changent de direction et se tournent vers nous. Elles nous ont vu et paraissent aussi curieuses que nous car à leur tour, elles se rapprochent de nous. Trois cents mètres, deux cents mètres, cent mètres, elles nagent vite, c’est qu’elles sont énormes ces bêtes là, cinquante mètres du bateau, mais bon sang, elles nous foncent dessus !

 

 

 

 

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Damien arrête les moteurs. Silence total sur le bateau. Personne ne disait mot. Je glisse doucement du rouf. Nous étions immobiles sur la trajectoire des cétacés. On observe autour de nous, calme total, nous ne savions pas où elles allaient ressortir de l’eau. Tout d’un coup, on entend leur souffle tout prêt de nous, elles n’étaient plus qu’à 15 m. Là, nous ne savions plus quelle émotion était la plus forte, nous étions à la fois en extase, surpris, les yeux figés sur la mer et à la fois dans un état d’inquiétude.

Nous étions tous tétanisés à l’idée que ces grosses bêtes à n’importe quel moment, d’un coup de queue pouvait tous nous envoyer à la mer et faire chavirer le bateau. On se sentait tout petit dans notre bateau de 14 m avec en-dessous de nous plus de 600 m de profondeur d’un bleu profond et pur.

 

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Elles étaient en fait 3, nous pouvions à présent les observer de plus près. Dans une belle ondulation, elles nous offrent la vue de leur dos noir s’arrondissant pour plonger sous le bateau.  On regarde par dessus les filières dans l’eau pour voir leur trajectoire. Silence, inquiétude...On scrute l’eau, l’horizon, peut-être sont-elles reparties ?!  Puis leur souffle et jet d’eau nous aspirent à l’avant du bateau. L’une d’entre elle se tourne sur son côté droit laissant voir le blanc de son ventre. Elle se mettait ainsi pour observer les observateurs. Puis elles sont reparties tout doucement comme elles nous étaient apparut dans une quiétude, un calme déconcertant pour des animaux plus gros que notre bateau soit environ 18 m.

 

_DSC4403

Nous venions de passer 1h20 avec elles, ce moment nous a paru comme hors du temps, un moment d’exception qui s’offre à nous, sous le charme de ces apparitions. On les regardait s’éloigner, elles tournaient dans l’eau laissant voir une nageoire puis l’autre ; ultime récompense de ce ballet unique pour nous, elles nous saluent de leurs nageoires pectorales qui font près de 5 m de long, avant de sonder vers les abysses et le large. Le restant de la journée est resté magique, nous naviguions sur un nuage.

Les baleines observées sont des baleines à bosse, de 30 tonnes pour la femelle il y avait 2 adultes et un petit.

 

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Commentaires
S
WOUAAAAA..... Vous avez vécu un moment hors norme, avec toutes ces émotions. Merci pour ce récit. Damien, tu n' as pas sorti ta canne à pêche pour t' entraîner à la pêche au gros? P' tit joueur.. Je vous embrasse les hauturiers
P
Merveilleux, je vous envie ( pas Paulette ). Les enfants se souviendront toute leur vie.........et vous aussi, de ces moments exceptionnels.<br /> <br /> Ici pas de baleines mais de l'eau qui tombe du ciel.<br /> <br /> Grosses bises.
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