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tour du monde en catamaran

2 juin 2015

Balade entre les iles de la Société

Finis les bricolages sur Zouk (au moins pour un temps). Nous profitons de ce mois de mai pour partir en balade entre les différentes iles de la Société.

Il nous reste un problème de groupe électrogène toujours pas résolu, le problème est électrique, notre niveau de connaissance dans le domaine est tellement bas que nous préférons faire appel à un professionnel. J'ai beau faire le tour des professionnels à Papeete, pas un ne daigne se déplacer sur Zouk tout proche dans le lagon. Je suis donc contraint de sortir la bête de 80kg de la câle moteur, trouver une voiture pour transporter le groupe électrogène chez un professionnel. J'apprendrai 3 semaines plus tard, que mon groupe n'a pas de souci de bobinage, c'est juste un condensateur qui a sauté. Il n'empêche, le professionnel n'a pas la pièce, il ne souhaite pas la commander, et de plus j'en suis quitte pour 24000 francs pacifiques (environ 200€) juste pour l'inspection de la panne (vérification du bobinage). Amis plaisanciers, bienvenue en Polynésie, si vous voulez vous faire taxer un maximum et faire connaissance avec pas mal de rigolos dans le domaine de l'entretien des bateaux, alors vous êtes aux paradis.

Un petit coup de gueule à la sauce française : j'achète des pièces de bateau en France car elles n'existent pas ici. Je paie donc la TVA à 20% car je suis un particulier et non professionnel. Je fais transiter cette marchandise d'une valeur de 200€ sur ce territoire français. Ici des taxes locales s'apliquent pour l'importation de marchandises étrangères, les produits venant de France n'échappent pas à cette règle. La bonne surprise, c'est que le plaisancier ne résidant pas en Polynésie, est donc "en transit". Alors Français et étrangers peuvent être exonérés de taxes.

Pour ne pas être taxé, il faut obligatoirement passer par un transitaire qui effectuera les démarches administratives. Je me retrouve avec les papiers du bateau en main, chez Fedex pour récupérer mon colis. J'imagine que le transitaire ne travaille pas gratuitement alors je pense payer 20 ou 30€ pour le formulaire qu'il remplit électroniquement en 10 minutes.

La facture tombe, je dois régler la valeur de 170€ (pour un matériel acheté 200€ avec la TVA!!!). Je demande des explications et là, j'hallucine : dans le prix de la facture, je dois m'acquitter d'une caution de 50€ pour la clôture du dossier une fois le bateau sorti du territoire Français et la charmante dame m'explique que de toute façon le bateau, qu'il sorte ou non du territoire, la caution ne sera pas récupérable... Alors ça veut dire quoi le mot caution ????? Il y a dans le prix de la facture, 15€ environ, correspondant au traitement du dossier par la douane ?!?!??? Oui mais là, la douane ne fait rien car le dossier est traité par le transitaire ! Alors la charmante dame m'indique que je paie le logiciel informatique de la douane ???? A ce moment-là, je me demande à quoi servent mes impôts dans cette histoire ?

 

 

Malgré ces considérations négatives envers Tahiti et la bureaucracie décentralisée de la France, la Polynésie reste un vrai paradis pour les plaisanciers qui veulent bouger entre les archipels. Nous avons quitté le mouillage de Tahiti pour celui de l'ile voisine: Moorea.

C'est l'occasion de faire des balades en forêt et dans la montagne toute proche surplombant le lagon. Deux zones de mouillage sortent incontestablement du lot. Les deux baies du nord de l'ile sont juste extraordinaires. La baie de Cook donne l'avantage de poser l'ancre dans un coin plutôt tranquille et tout près du village de Maharepa. Pour ce qui est du mouillage à l'entrée de la baie d'Opunohu plus à l'oeust, les bateaux sont plus présents. Les montagnes sont splendides dans les deux baies, il est facile de faire quelques randos dans les champs d'ananas ou dans la forêt toute proche.

Nous chaussons nos baskets pour une rando en famille sur le Mont Rotui, juste entre les deux baies. Une surprise nous y attend à mi-hauteur. Dévi met le pied dans un nid de guêpes. Ca fait mal, la rando s'arrêtera sur un belvédère le long de la crête qui s'avère un peu raide pour les enfants. La vue est superbe devant la passe d'Opunohu à l'entrée du lagon.

Nous quittons Moorea pour nous rendre dans les iles sous le vent avec un premier arrêt à Huahine. Le petit vent nous oblige à une arrivée de nuit. Les entrées dans les lagons de nuit, c'est pas ma tasse de thé, mais aujourd'hui, nous sommes plutôt sereins car Eric (capitaine du catamaran Suricat) nous accompagne et il connait le coin comme sa poche.

Nous repartons rapidement le lendemain pour Raïatea et son lagon. Le temps est superbe, il n'y a pas un poil de vent pendant 3 jours. Les Motus (ilets de sable et de cocotiers sur le lagon) se détachent comme de gros nénuphares dans un bassin japonais, ils sont la partie émmergée d'un écosystème fabuleux et riches de couleurs. Nous voyons des bancs de petits dauphins joueurs dans la partie principale du lagon, tous les matins au petit déjeuner à proximité de Zouk. Cela fait déjà un an que nous sommes en Polynésie et nous ne nous lassons pas de ces rencontres.

Nous profitons des lieux pour rentrer dans les terres, nous remontons même une rivière au Sud/Est de Raiatea, sur près de 2 km en annexe. Ces balades sont toujours l'occasion de rencontrer des gens du coin. Nous croisons la route d'André, un Polynésien de 36 ans fier de sa terre. Il ne sait ni lire, ni écrire mais il nous dit être heureux d'avoir réussi son permis voiture du premier coup. S'il continue à bien travailler la terre de 2 hectares que le Territoire lui octroie, il pourra gagner assez d'argent pour s'acheter une voiture et vendre ses fruits et légumes à la ville d'Uturoa au nord de l'ile. Il nous fait goutter à tout, même au nectar sucré des fleurs d'hibiscus.

 

Nous décidons un jour d'aller visiter des cascades en forêt. Comme d'habitude nous faisons du stop et arrivons bientôt à 7km du mouillage sur une piste forestière. Nous faisons connaissance d'Allan qui est guide local. Il nous propose une balade commune avec ses clients. Le chemin est sauvage au milieu de la forêt, nous empruntons de temps à autre des cordes fixes le long des rochers humides. L'endroit est juste beau et sauvage.

 

Raïatea est la plus grosse des iles sous le vent, nous profitons d'une matinée gorgée de soleil pour grimper sur le petit sommet de Tapioï dominant la ville d'Uturoa. La vue est géniale sur le lagon et les iles toute proches de Tahaa, Bora-Bora, Maupiti et Huahine.

 

Nous devons retourner à Tahiti (200km plus à l'Est) pour faire visiter notre beau Zouk à deux nouveaux prospects. Le vent est dans le bon sens pour une fois. Alors nous nous engageons sur l'océan pour une navigation de nuit. Le bulletin météo change vers 16h et nous apprenons par radio qu'un fort coup de vent est prévu dans le secteur. Alors nous changeons de direction et bifurquons sur Huahine toute proche. La nuit tombe nous allons donc débarquer dans le lagon de nuit mais cette fois sans Eric. Une galère n'arrivant jamais toute seule, le moteur babord fait une chute de tension, il n'a plus la pêche et je dois rentrer avec un seul moteur dans la passe avec le temps qui se noirci de plus en plus. Nous tirons au plus court dans le noir pour nous diriger directement sur des bouées situées le long des patates de corail. Mais avec un seul moteur et le vent dans le nez, on ne peut pas se diriger à petite vitesse. Nous loupons la bouée et demandons des coups de mains à un bateau voisin qui nous tire de ce mauvais pas rapidement.

Finalement la nuit est calme et c'est tant mieux car les 100km/h annoncés avec de la pluie et des orages auraient pu gâcher la balade dans les iles sous le vent.

 

Bientôt, nous retrouvons plusieurs batocopains à Moorea pour la plus grande joie des enfants.

Dans ce décor toujours aussi sympathique, nous nous y sentons bien. Nous vous invitons comme chaque mois à parcourir notre album de photos de voyage en cliquant directement ici.

 

Bonne balade.

Damien, Fabienne, Dévi et Lou 

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23 janvier 2015

LA Nouvelle Zélande

6 décembre 2014, nous prenons le chemin de l'aéroport de Papeete pour nous envoler jusqu'a Auckland en Nouvelle Zélande.

Nous avions prévu de laisser Zouk tout seul pendant la mauvaise saison qui arrive. Tout comme l'année passée où nous avions laissé Zouk contre un ponton du Guatemala, pour profiter des Andes ; cette saison, nous en profitons pour visiter de nouvelles terres alors que la saison des pluies sévit sous les tropiques.

Nous avons pris la décision depuis peu, de nous séparer de Zouk, notre gros objectif avec lui, était de traverser le Pacifique pour relier les atolls de Polynésie et c'est chose faite. Le tour du monde par les mers était la cerise sur ce gros gâteau déjà succulent. Nous souhaitons maintenant continuer par la terre, pour la suite du voyage. Pour ce faire, nous avons préparé Zouk pour la vente prochaine et finirons son entretien à notre retour en Polynésie au mois de mars.

Lou fête son anniversaire dans l'avion. Il vivra son "plus court anniversaire" car avec la magie des décalages horaires, la journée du 6 décembre n'aura duré que 12h pour nous.

 

Auckland se révèle être une grosse ville moderne entourée d'eau. Nous logeons dans un "Backpakers" au pied de la grande "Sky tower". Nous sommes impressionnés par le calme des gens. Les voitures s'arrêtent aux passages cloutés, pas un coup de klaxon dans la rue !!! On a l'impression de vivre dans une grande ville avec la tranquillité d'un gros village de campagne.

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Nous sentons vite que la mer fait partie de la vie des Néo-Zélandais. La marina principale est immense, les beaux monocoques de l'America cup trônent devant les immeubles flambant neufs et les inox des méga-voiliers brillent comme les bijoux des vitrines de la place Vendôme...

 

Nous voulions louer un "Camper van" qui nous servirait de moyen de transport et de logement en même temps, mais nous devons prévoir l'arrivée prochaine des parents de Fabienne. Nous nous retrouverons bientôt à 6, donc nous devons prévoir un moyen de transport conséquent. Nous optons pour le Camping-car. Mais les prix de location s'envolent car c'est l'été, la haute saison, de plus nous restons 3 mois alors le calcul est vite fait : nous allons l'acheter et le revendrons à notre départ. Il nous reste encore un peu d'avance dans notre budget de voyage, nous choisissons donc un camping-car de 4 couchages et 6 sièges avec ceintures de sécurité. Nous faisons l'acquisition d'une tente pour les 2 places de lit manquantes.

 

Nous trouvons notre camping-car sur le site internet que tous les vendeurs et acheteurs Néo-zélandais connaissent, à savoir : www.trademe.co.nz

Notre future maison à roulette se situe à 600 km au sud d'Auckland à Wanganui. Après un échange téléphonique avec le vendeur (concessionnaire professionnel), nous embarquons pour 8h de bus à travers le pays. Il pleut régulièrement et le brouillard nous accompagne une bonne partie du voyage. Bref, pour ce qui est du  paysage se sera pour plus tard... Pour autant, nous apercevons régulièrement les pâturages remplis de moutons et de vaches. Plus surprenant encore, nous voyons régulièrement des paons au milieu des moutons. Les paysages nous rappellent quelques coins de France : le Jura ou le Pays Basque. A un gros détail près, il y a une plante omniprésente tout droit sortie de la préhistoire, c'est la fougère argentée arborescente. On la trouve partout, dans les prairies, en forêt, au bord des rivières...

 

 

Nous découvrons notre camping-car avec son joli dauphin sur l'arrière, c'est un bon signe ! Quelques minutes d'essais dans les virages, main gauche sur la poignée de vitesse. Nous sommes OK pour l'achat.

Nous effectuons notre transfert d'argent de banque à banque.... 8 jours sont nécessaires pour que l'argent arrive sur le compte du vendeur. Jack, notre vendeur est bien cool, car pour nous éviter de payer une chambre d'hôtel dans l'attente de l'argent sur son compte, nous laisse prendre place dans le camping-car. Il nous donne même accès à ses bureaux durant les nuits pour pouvoir profiter des toilettes, à son atelier pour bricoler la table du camping-car... Nous nous retrouvons donc à passer nos premiers jours en camping sur le parking d'un concessionnaire de voitures !! Originales les vacances en Nouvelle Zélande.

 

Par contre la banque, trop nulle !! Prendre des commissions à tout va lors de paiements à l'étranger avec la CB, faire travailler notre argent à la bourse en faisant des transferts à la minute près à travers la planète, ça, elle sait faire !!! Mais faire un transfert de banque à banque ça, c'est trop difficile, on a l'impression qu'il faut s'excuser de demander la permition pour récupérer son propre argent. En ce qui nous concerne : 4 semaines pour débloquer une épargne et encore 8 jours pour faire un transfert. Carton rouge pour la Caisse d'Epargne.

 

Bon ! Une fois la colère passée et le camping-car en main, nous quittons

 

Wanganui pour nous rendre au pied du volcan Taranaki au nord Ouest sur la côte. Je ne fais pas le fier dans les premiers kilomètres. Ca fait deux ans que je ne pratique plus la conduite et c'est presque la premier fois que je roule à gauche, je joue donc avec le boite à vitesse manuelle et les rétroviseurs, ce petit jeu me demande  un peu de gymnastique mentale.

 

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Le volcan Taranaki est le volcan "carte postale" par excellence : cône parfait, partie sommitale dans la neige, forêt généreuse sur ses flancs, pâturages verts sur son flanc est, il domine la mer de Tasmanie sur ses flancs nord et ouest, enfin il trône tout seul comme un grand du haut de ses 2518 m d'altitude environ au milieu des prés verdoyants.

 

Les routes de Nouvelle Zélande recellent des surprises à ceux qui empruntent les routes secondaires. En regagnant le parc national de Tongariro au centre de l'ile, nous avons emprunté une superbe route sauvage de montagne qui finit en chemin carrossable.  Nous découvrirons régulièrement de tels "chemins" reliants deux villes. Les endroits ne manquent pas pour s'arrêter en camping-car et passer la nuit. Le camping-car est très populaire dans ce pays et beaucoup d'endroits lui sont dédiés. Nous pouvons à peu près dormir partout dans le pays et gratuitement.

 

Petite information pour ceux qui lisent ces lignes et qui voudraient faire le pas pour venir visiter la Nouvelle Zélande : il existe beaucoup d'endroits "campsites" gratuits pour les véhicules "self contains" entendez par là : autonomes pour les toilettes. Cette précision est importante car la plupart des voyageurs venant d'Europe achète des vans (genre traffic 9 places aménagés) transformés en "camping-car". C'est vrai que les prix sont très attractifs (beaucoup de vieux vans se vendent à moins de 2500 €) mais ces véhicules ne sont pas "self-contains" et ne sont donc pas acceptés partout dans les camps gratuits...  Nous avons remarqué que les sites sont régulièrement contrôlés par des services de sécurité assermentés et ils savent faire respecter la loi. C'est 200$ d'amende pour ceux qui passent la nuit dans un coin non autorisé. Autre info : dans pratiquement toutes les villes du pays, les camping-cars et vans ont accès gratuitement aux stations de vidange et à l'eau potable pour refaire le plein des réservoirs. Il existe une application gratuite que l'on peut charger sur un Ipad, une tablette ou un smartphone : "camper mate". Cette application est géniale car vous pouvez retrouver les endroits où se trouvent les stations de vidange mais aussi tous les sites de camping gratuits et payants, les zone wifi gratuits... Futurs voyageurs en Nouvelle Zélande, vous voilà informés.

 

 

 

 

 

Nous pénétrons dans le parc national du Tongariro et découvrons le très connu "Alpin crossing Tongariro park". C'est un chemin de 19 km, chemin sur les crêtes de la petite chaine de volcan dont le célèbre "Mordor". Tous ceux qui ont vu le film "Le seigneur des anneaux" ont forcément vu la montagne du "Mordor".

 

 

On ne pouvait pas y échapper car nos deux petits mecs se sont fait les trois films avant d'arriver en Nouvelle Zélande. C'est vrai que c'est un chouette volcan. Qui dit randonnée célèbre, dit grosse fréquentation.  Alors nous partons vers 6h du matin. Le chemin est ultra balisé, des petits pontons en bois enjambent chaque petite zone humide, des escaliers permettent de nous hisser sur les hauteurs ; j'hallucine de voir autant d'aménagements dans un endroit que l'on prétent sauvage et préservé. L'arrivée sur la caldéra du volcan, les aménagements ont disparu car dans la roche volcanique instable plus rien ne tient. Nous découvrons les premières fumeroles et les lacs couleur émeraude. Ces couleurs évoluent avec la teneur en arsenique, pas question d'aller boir la tasse...

Nous savons que ces volcans sont encore actifs, pour preuve, nous traversons la crête du Tongariro qui est entrée en éruption en 2012, pendant près d'un mois.

Nous avons décidé de ne pas faire le chemin complet, car il ne fait pas une boucle, c'est juste un aller simple, une fois au bout, des navettes à 35$ récupèrent les randonneurs pour les ramener au point de départ. Nous avons pris la décision de revenir sur nos pas, après avoir parcouru les sites panoramiques les plus intéressants sur les hauteurs des cratères. Il fait beau ce matin et à la descente nous voyons une foule impressionnante de randonneurs de tout poil, monter dans la douleur. Surement plus de 600 personnes vont tenter aujourd'hui la montée aux lacs émeraude, situés à 8 km environ du départ et 800 m plus haut. C'est sûr, nous avons bien fait de monter tôt ce matin.

 

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Ces volcans du centre de l'ile suivent une ligne de fracture souterraine allant plus à l'est. Nous quittons les lieux pour regagner la côte est de l'ile vers la ville de Napier. Cette ville a été détruite en 1933 par un terrible tremblement de terre. Les survivants ont décidé de refaire à l'identique la ville d'antant et de garder l'esprit de l'époque. C'est pour cela que nous débarquons dans la ville très "Art déco des années 30" au milieu des voitures genre ford T et autres vieilles merveilles à 4 roues. De jeunes filles dansent le charleston, l'impression d'être au milieu d'un film et qu'Al Pacino va sortir du coin de la rue.

 

Nous regagnons les falaises de la côte pour aller rendre visite à une colonie de Fous de Bassans Australs. La balade ne se fait qu'à marée basse, dommage que la plage découverte par la marée permette aux 4X4, quads, motos d

e venir faire les fous sur le sable tout le long de la randonnée, ça gache la beauté des lieux. Il n'empêche, sur la pointe de la falaise, la colonie de Fous est juste impressionnante. Nous avons adoré les fous à pattes bleues des Galapagos, nous sommes conquis par les Fous Australs.

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Nous regagnons la ville de Rotorua et ses sites géothermiques par les montagnes. La route semble belle sur la carte mais en réalité, c'est 70 km de piste qui nous attendent, pas un chat, pas un camping car, quelques 4X4 de fermiers locaux. Nous passons une nuit au bord d'un lac en pleine forêt et passons par de petits villages communautaires maoris, le top.

Nous décrouvrons les sources chaudes et les piscines de "champagne" de la région de Rotorua. Nous faisons trempette dans une rivière à 54°C. Pas possible de mettre la tête sous l'eau. Nous nous promenons au pied de la plus grande source chaude de Nouvelle Zélande qui sort de la terre à 98° sur 20m de diamètre, le gros ruisseau coule encore à plus de 75° au bout des 400m.

C'est dans cette ville que nous fêtons le nouvel an, sous une pluie batta

nte. Les néo-zélandais sont des durs ; le concert à quand même lieu, les gens restent en claquettes sous la pluie et nous, on claque des dents sous un abri au sec.

 

 

C'est décidé : nous allons (les enfants et moi) à l'école pour parfaire notre anglais en prenant une semaine de cours à la "Rotorua English Language Académie". Fabienne maitrise la langue de Shakespeare, pour moi, c'est la langue des baroudeurs que je maitrise, donc un petit stage intensif me fera le plus grand bien.

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Avant cette semaine studieuse, nous profitons des 8 jours qu'il nous reste pour aller découvrir la péninsule de Coromandel. La côte est sauvage comme on aime, les forêts sont belles. Nous découvrons des Kauris géants. Arbres sacrés pour les Maoris. Nous posons les mains, sur l'un d'entre eux, vieux de 1200 ans, c'est l'occasion de faire prendre conscience à Dévi et Lou de l'échelle du temps.

 

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Nous retrouvons des amis navigateurs, Isa, Guillaume et Angelina sur "Pearl" qui viennent d'arriver au nord d'Auckland. Les retrouvailles sont toujours des moments très agréables à vivre ensemble et comme tous marins, nous nous racontons des histoires de bateaux...

 

 

8h d'anglais par jour, révision des verbes irréguliers, devoirs le soir... ça fait bizarre, je me retrouve avec des ados, mais aussi quelques anciens comme Machiko, une Japonnaise qui est la plus agée de la classe avec ses 62 ans. Dévi et Lou ont leur prof particulière donc chaque matin, ils ont droit à 3 h d'anglais avec elle ; ils s'éclatent car ils partent avec elle en ville visiter les magasins et jouer avec d'autres petits Néo-zélandais dans le parc géothermal, ils apprennent à faire la cuisine... le tout en anglais. Ils sont même contents de faire des devoirs le soir !!!

 

 

17 janvier, nous retrouvons les parents de Fabienne à l'aéroport d'Auckland. Maintenant nous voyageons à 6 dans le camping-car.

 

Une chose est sure, il faut s'organiser...

 

En route pour la Grande du Sud.

 

 

 

1 septembre 2014

La Polynésie française et ses paysages de cartes postales...

Il est maintenant loin le temps des Caraïbes et son ambiance créole. Cela fait déjà 5 mois que nous avons franchi les portes du canal de Panama et que nous sillonnons le Pacifique à bord de Zouk.

 

Y'a pas à dire ! Ce coin du monde recelle des trésors naturels photogéniques des plus apréciés pour nos mirettes et pour ne rien gâcher à ce plaisir oculaire, les parfums subtiles de vanille, de thiaré, d'ananas, de citrons et de monoï fait maison, nous font planer dans une atmosphère iréelle, très loin des problèmes de la vie métropolitaine ou encore des guerres inutiles où se confrontent des humains deshumanisés qui espèrent asseoir leur pouvoir dans le sang...

Si nous avons souvent l'impression que le monde tourne mal, nous pouvons dire qu'ici dans ce territoire de France, la vie des hommes a pris le temps de suivre celle de la nature.  On ne parle pas de chomage même s'il n'y a pas beaucoup de travail dans les iles; ici, si on ne travaille pas, on ne gagne rien, on ne parle pas du mauvais entretien des routes goudronnées des atolls... il n'y en a pratiquement pas (à peine 50 kms) sur 76 atolls !!! Dont 16 kms presque privés pour que Monsieur Gaston Floss, Président de la  Polynésie, puisse aller dans sa demeure sur l'atoll de Fakarava (cadeau de son ami Président de l'époque : Jacques Chirac).

 

Non, ici, tout tourne à peu près rond. Il y a bien quelques curiosités locales transmisent par des intellectuels venus de la métropole en mal de bonnes idées.

Voyez plutôt :

l'OPT (la poste locale) a réorganisée ses agences : il y a des agences dans tous les villages des atolls. Dans un souci d'égalité, je suppose, les agences sont toutes agencées pareil, que ce soit à Papeete (ville de 150 000 habitants) ou au fin fond des Marquises. Nous avons séjourné quelques jours devant le petit village de Kahuéi dans l'atoll du même nom, peuplé de 140 âmes environs. Quand on se rend à l'agence postale, il faut prendre un ticket à l'entrée !!! Vous savez cette jolie boite rouge comme dans le rayon boucherie d'une grande surface métropolitaine. Voilà une grande blague de la part de l'administration postale car la jeune du village à l'accueil recoit le public qu'entre 7h30 et 9h30 et en général pas plus de 7 à 10 personnes viennent par jour et encore... argent gaspillé dîtes-vous ??

 

Dans ce même village, circule une quinzaine de voitures servant à acheminer le copra (chair de la coco) jusqu'au petit aérodrome et au petit quai du village, j'ai été interloqué de découvrir 8 dos d'âne sur la rue bétonnée du village longue de 2 kms. Il n'y a jamais eu d'accident de voiture par ici... argent gaspillé dîtes-vous ?

L'atoll de Kahuéi est rattaché au grand atoll de Fakarava. Dans un souci de protection de la biodiversité marine, l'Europe a subventionné ces deux atolls pour la création d'une réserve de la biosphère marine. Pour cela, il a été construit une belle maison de la biosphère dans chaque atoll avec de grands panneaux solaires sur les toits et des récupérateurs d'eau de 8000 litres chacun. Ces maisons, plutôt bien entretenues, disposent d'une grande salle thématique pour présenter les richesses marines de l'atoll ainsi que les espèces menacées... sauf que ces batiments n'ont jamais été ouverts au public, il n'y a personne qui y travail; les panneaux solaires produisent de l'électricité pour rien, les batteries au plomb disposées sous le plancher à même le sol finiront dans quelques temps par polluer l'atoll... argent gaspillé dîtes-vous ?

Bon je n'ai pas fait l'ENA ni science PO, alors peut être que je ne peux pas comprendre les subtilités d'un tel gachis et encore, je ne parle pas du plantage lamentable du bateau militaire de la douane française qui s'est échoué en juin dernier sur le l'atoll de Tikeï par beau temps et sans problème de moteur ; ça va coûter encore quelques millions d'euros, aux citoyens français... Mais là encore, je serai mauvaise langue si je vous disais qu'il est franchement presque impossible de couler un bateau de ce type par beau temps avec en plus tout le matériel informatique pour se guider et éviter les récifs. A moins qu'une méchante baleine puisse pousser un bateau de plus de 100 tonnes contre le récif tout proche. Mais là encore même avec mon peu d'expérience maritime, j'ai pu constater en parcourant le même chemin que les douaniers entre l'archipel des Marquises et les atolls des Tuamotu, qu'il était possible de passer à au moins 30 kms de l'atoll maudit, alors je ne comprends pas. Avec une vingtaine d'hommes à bord, tous professionnels, je n'ose pas croire qu'ils aient pu se bourrer la musette avec les bouteilles chippées aux voiliers fraichement arrivés de Panama avec les câles pleines de rhum et ne respectant pas le quota autorisé lors de leur entrée sur le territoire français.

Non !!! Il ne serait pas concevable de penser qu'ils aient pu s'endormir en mettant le pilote automatique droit sur les cailloux... non vraiment je ne comprends pas !!!

 

 

Au-delà de cette réflexion purement personnelle et que j'assume sans aucun problème, je dois dire que les atolls nous ont procurés autant de bonheur visuel que les iles sous le vent.

En effet, ce mois d'août a été l'occasion de recevoir de la visite de métropole et nos hôtes: Béa et Paul ont pu profiter avec nous de plusieurs mouillages entre les atolls et Tahiti. Avec près de 700 Nm parcourus en 5 semaines, nous avons pu survoler les différentes facettes de la Polynésie pour notre plus grand bonheur.

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Les enfants ont découvert pour la première fois, la plongée sous marine avec bouteille, accompagnés chacun d'un moniteur devant la passe de Tiputa dans l'atoll de Rangiroa. Si vous souhaitez faire vivre cette expérience à vos enfants alors je vous conseille le centre de plongée Alheutéra diving : sympas, professionnels et arrangeants.

 

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La passe de Tiputa est réputée pour ses dauphins. Quelques familles de dauphins ont élu domicile par ici et viennent tous les après-midi jouer avec les grosses vagues que génère le courant dans la passe. Si nous, on pétoche un peu avec le bateau dans les passes, eux ont franchement l'air de s'éclater à fond.

 

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Le vent nous a porté mollement jusqu'à Bora Bora. Nous avons découvert un tout autre environnement. Certes, le lagon avec cette magestueuse montagne plantée au milieu offre un décor de rêve ; mais pour nous marins qui avons quittés les concentrations de bateaux, de touristes et de voitures depuis près de 5 mois, nous ressentions une certaine gêne. Mais ne boudons pas notre plaisir, il y a bien des endroits de rêve dans ce lagon pour en profiter, puis n'oublions pas que les autres bateaux sont venus comme nous, dans l'idée de trouver la carte postale vierge de tout bateau... Ne nous plaignons pas c'est beau !!!

 

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Sur le chemin de retour sur Tahiti, nous avons fait escale dans le lagon de Tahaa puis celui de Mooréa. Les fonds marins bien que moins riches que ceux des atolls nous ont offerts de belles rencontres avec les raies et les requins. Mais c'est à extérieur du récif que la plus belle rencontre s'est faite. Béatrice, Paul et Fabienne sont partis rendre visite à une baleine et son baleineau...

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Le lendemain nous les croisions à bord de Zouk sur la route de Tahiti. A chaque fois, c'est pareil, c'est magique, intense et sans mot.

 

Le monde de la mer et vraiment beau, puissant, sauvage, mystérieux un peu comme nos montagnes de Maurienne auquelles nous pensons régulièrement. 

31 juillet 2014

Les atolls des Tuamotu

Après avoir passé plus d'un mois entre les différentes îles des Marquises, il aurait été dommage de louper l'une des plus extraordinaires d'entres elles : Ua Pou.

Pile poil sur la route entre Nuku Hiva et les atolls des Tuamotu, l'île de Ua Pou est bien connue pour ses pics volcaniques très photogéniques. Nous avons donc posé notre ancre dans la petite baie de Kahetau au nord de l'île. A notre arrivée l'Aranui déchargeait ses conteneurs. Ce cargo/paquebot d'environ 150 m de long fait la route entre Tahiti et les Marquises toutes les 3 semaines en passant par certains atolls des Tuamotu. Ce bateau est le seul lien pour le ravitaillement entre la capitale et certaines îles des Marquises.

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Le capitaine connait bien son engin et c'est avec délicatesse qu'il a su quitter le ponton tout en évitant les voiliers mouillés à moins de 100 m. Nous attendons son départ pour aller ancrer en plein milieu de la baie. Il ne reviendra pas de si tôt ...

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Cette île est plutôt sèche, elle contraste avec Nuku Hiva la verdoyante dans sa partie Est. Pourtant tous les fonds de vallées restent verts. Ce qui impressionne au premier regard, ce sont les pics de roche au centre de l'île, souvent dans les nuages. 

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Une belle rando permet de traverser la montagne entre la ville principale Kahetau et la seconde Kahahetau, en 4 heures de marche seulement. Nous avons attendu de mettre Zouk dans la petite crique de Kahahetau (Nord/ Ouest) de l'île pour aller en montagne.

 

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Pour ceux qui voudraient se rendre sur la très jolie crête, voici quelques indications au départ de Kahahetau : demandez aux gens du village, le chemin de la cascade au fond de la vallée, c'est une route carrossable en pleine forêt longeant la rivière. En 30/40 min, vous arriverez dans un premier virage en tête d'épingle tournant sur la gauche. Il n'y a aucune information pour indiquer la cascade en contrebas. Un petit chemin sur la droite vous mènera jusqu'à la rivière et là vous pourrez longer celle-ci sur 300 m et arriverez sur cette très jolie cascade sauvage avec "sa piscine" transparente au coeur de la forêt, de l'eau douce fraiche... le top.

Si vous êtes toujours motivés pour une petite montée alors reprenez le chemin carrossable et dans le virage suivant celui de la cascade, prenez le sentier indiqué par un petit poteau. Il vous conduira jusqu'à la crête qui se dégagera petit à petit, face aux sommets de l'île. Continuez encore une demi-heure sur cette jolie crête, un petit passage un peu raide avec une main courante vous permettra d'aller jusqu'à un belvédère imprenable sur les principaux pics de lave...

Voilà pour l'info. Ca vaut vraiment le coup d'aller voir le panorama vu d'en haut.

 

Pour notre part, nous avons fait plusieurs incursions dans cette vallée et avons été jusqu'au bout de la route carrossable chez Manfred un allemand vivant ici avec sa femme marquisienne Thérèse. C'est un personnage haut en couleurs et attachant.

Il a pris le parti de vivre de manière autonome dans son petit coin de paradis en produisant son courant électrique, filtrant son eau venant de la montagne. Il produit ses légumes, ses fruits, fait son pain, et a entrepris à 62 ans de faire du chocolat à partir des cacaoyers qu'il a commencé à planter depuis plusieurs années. Nous étions ses premiers clients pour son plus grand bonheur.

 

Le départ pour les atolls des Tuamotu était programmé avec nos amis Suricat, c'était sans compter sur Zouk qui avait décidé de jouer les prolongations sur Ua Pou. Après avoir cassé le câble d'embrayage, c'est au tour du cable d'accélérateur de lâcher !!!! Pas moyen de ressouder, obligés de faire venir la pièce depuis Papeete par avion. Il n'est pas question de fréquenter notre première passe d'atoll sans moteurs. Finalement, notre livraison s'est déroulée très rapidement: 48h à peine et nous avons pu prendre la mer quelques jours après.

La loi de Meurfi a sévi à nouveau et a joué le coup double. 24h après le départ pour les Tuamotu, la grand voile a lâché nous offrant une belle ouverture en plein milieu... pas question de continuer avec cette balafre en plein vent, alors, nous continuerons avec 3 ris dans la GV et le Génois. Si le vent se calme, ça va être long. Dans la nuit, le vent est tombé à 12nds et nous à 4.

Quelques jours plus tard, nous arrivons à proximité de l'atoll de Kauehi, qui se laissera découvrir depuis la mer à seulement 8Nm de là. Nous arrivons un peu tard pour le passage de la seule passe. La marée est en train de descendre donc le courant à l'entrée de l'atoll est sortant. Il peut être rapide, pour nous, c'est du 3 nds de face qui nous attend. Une fois dans l'atoll nous glissons sur un lac tranquille, étonnant contraste entre deux mondes dans un même lieu. Nous retrouvons "Yzayan" près du village, l'eau est d'un bleu turquoise en dégradé, c'est une pure merveille.

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Pour la grand voile, nous avons fait le choix de faire la réparation sur le sol ferme où nous attendent les villageois. C'est parti pour 2 jours et demi de couture hardue à 4 mains, sur la toile. Une personne dessus et une personne dessous la toile pour remonter l'aiguille.

Nous profitons d'un peu de repos pour aller faire nos premières plongées sur les patates de corail de l'atoll.  La rencontre avec les requins pointe noire nous met mal à l'aise mais il faudra que l'on s'habitue car ils seront toujours avec nous dans les plongées futures.

Nous voyons très vite qu'ils ont l'air tranquille, mais, lors de ma première chasse sous-marine avec un habitué des lieux, la présence de 4 requins autour de nous, après le premier coup de flèche dans une carangue bleue, me fait quelques frissons dans le dos.

 

Nous partons au bout d'une semaine de cet atoll paradisiaque peu fréquenté des plaisanciers, pour regagner l'atoll de Fakarava par la passe nord et être au RDV pour l'arrivée de la famille venue de France.

Heureux de retrouver un bout de la famille aussi loin et depuis aussi longtemps, nous partons pour le sud de l'atoll. Ici, tout le monde parle de la passe sud de Fakarava et de son mur de requins gris.

Nous partons avec Fabienne et Béatrice (la cousine) pour une très belle plongée dérivante dans la passe. Le dernier recensement, confirmait la présence de 640 requins dans ce couloir de 150 m de large pour 1km de long environ.

 

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C'est intéressant de rencontrer des professionnels qui en connaissent un rayon sur les requins, cela permet de démystifier quelque peu les idées reçues. On est loin des dents de la mer ou des problèmes de la côte ouest de l'île de la Réunion. Pour autant, je ne ferai jamais le mâlin devant 50 requins gris  même accompagné de 5 autres plongeurs. Devant ce superbe aquarium naturel, nous avons une petite pensée pour Bruno avec qui nous avons fait quelques bulles avant notre grand départ dans la piscine de Niort avec son club de plongée "Apnée 79". Il doit sûrement nous envier, alors peut-être qu'un jour il viendra faire des bulles avec nous....

2 juillet 2014

les Marquises, les exquises

Les Marquises, les exquises !

 

Les 6 îles principales sont comme 6 petites perles au milieu du Pacifique.

Depuis notre arrivée sur l'île de Fatu Hiva, nous n'avons de cesse d'être émerveillés par toute cette nature sauvage.

 

Fatu Hiva est l'île la plus au Sud de l'archipel, les courants et le vent aidant, il est plus facile de remonter petit à petit l'archipel avant de plonger plus au Sud Ouest vers les Tuamotu.

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Cette île est l'une des plus sauvages et le mouillage n'y est pas facile : devant le village d'Hanavave, les vents catabatiques vous décoiffent une partie de la nuit, les fonds sont profond entre 10 et 20m, il ne faut pas hésiter sur la chaine car avec des rafales qui dépassent les 35 noeuds, plus d'un bateau se retrouve au large durant la nuit. Mais le jeu en vaut la chandelle. Ne pas hésiter à aller se perdre dans les chemins de montagne.

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Nous voulions être rapidement en règle avec les autorités françaises, alors nous avons fait route sur l'île de Hiva Oa. A notre arrivée, le gros bateau de la douane partait faire une inspection des bateaux sur Fatu Hiva. Ouf, on l'a échappé belle car nous aurions dû faire notre entrée dans le pays en déclarant à la gendarmerie le nombre de personnes à bord mais aussi le nombre de bouteilles de vins et autres alcools... Sachant que nous sommes limités à 2 bouteilles par personnes, il y aurait eu un souci avec notre cave.

Je rassure les lecteurs qui souhaitent se rendre aux Marquises en voilier, les douanes se sont laissées aller quelques jours après leur départ de Hiva Oa. Leur bateau faisant route vers les atolls, apparemment tout le monde dormait à bord. Le pilote automatique n'a pas fait de différence entre océan et barrière de corail. Le bateau s'est échoué en pleine nuit et ne sera pas remplacé avant plusieurs années....

 

Hiva Oa, l'île où reposent Jacques Brel et Paul Gauguin, ils ont fait un excellent choix pour leur repos éternel devant la baie des voyageurs et sous les frangipaniers qui excellent de senteurs dignes des meilleurs parfums. Les côtes de cette île sont splendides et sauvages. Nous avons adoré la baie de Hanamenu au nord ouest de l'île. Avec l'effet de foene, la partie ouest de l'île est plutôt sèche, ce qui laisse apparaitre de véritable oasis au fond de chaque vallée. Les marquisiens y vivent de manière traditionnelle et comme à chaque rencontre sur les îles marquisiennes, les gens nous donnent quantité de pamplemousses, citrons, bananes, caramboles, cocos... nous avons même eu droit à une demi chèvre tuée le matin-même près du village. Mijotée au vin blanc avec quelques feuilles de lauriers et un oignon... le top.

Il serait dommage de visiter ces îles en bateau sans prendre le temps de les visiter de l'intérieur, nous ne nous sommes pas privés de randonnées sur les chemins de chasseurs dans les montagnes vertes culminant à plus de 1000 m pour certaines.

 

Nous étions tellement bien dans la petite baie de Hanamenu, que nous n'avons pas pris la peine de regarder la météo pour prendre la mer et rejoindre l'île sauvage de Ua Huka. Nous avons appris mais un peu tard que le vent et la houle montaient dans la journée ; nous avons donc fini notre navigation avec 25/30nds et 4m de creux. Le problème dans cette histoire, c'est que l'île de destination n'offrait pas de mouillage protégé de la houle. Alors nous avons fait du yoyo durant presque une semaine avec des nuits agitées (rafales à plus de 38 noeuds). Nous étions le seul voilier sur l'île et pour cause. Le plus dur était de débarquer : nous prenions d’abord l’annexe que nous laissions juste avant les déferlantes avec une ancre de 16 kg puis nous nous entassions à 4 plus sacs et bidons étanches sur le kayak pour rejoindre la plage ; nous arrivions avec les vagues d'1m s'écrasant sur le sable... plutôt rock and roll. Nous changions ensuite nos vêtements pour être au sec et marchions une heure pour rejoindre le petit village de Vaïpei. Retour au bateau en fin de journée, même topo en sens inverse.

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Le moment unique de ce périple marquisien fût la visite du rocher aux oiseaux et la participation au ramassage des oeufs de sternes avec les villageois. Voila une belle façon de vivre avec la nature. Ici personne n'achète d’oeufs de poules, pas besoin, il suffit d'aller les chercher sur l'île aux sternes. Des milliers d'oeufs attendent les seaux. Chaque jour, les habitants de l'île vont les ramasser par milliers, un vrai spectacle. (Les sternes n’ont peut-être pas le même avis sur la chose mais elles ne nous ont rien confié de ce genre !)

 

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Nuku Hiva est notre avant-dernière île avant les atolls des Tuamotu. C'est aussi la plus grande de toutes, il serait inconcevable de ne pas visiter l'intérieur. Au-delà du charme qu'apportent toutes ces îles, celle-ci apporte la cerise sur le gâteau : des alpages et des pins comme dans les alpes !!! Il ne manquerait plus que les chalets et on s'y croirait. Cet alpage se trouve dans l'ancien cratère du volcan de l'île entouré de crêtes culminant à plus de 1200m. Au bout de ce plateau montagneux coule une cascade de 350m !!! Les apics sont vertigineux, les fonds de vallées sont luxuriants. Les arbres fruitiers sont généreux. Un coin de paradis sur terre.

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Mieux que la carte postale, nous avons découvert un peuple : les Marquisiens ; ils connaissent leur terre et savent vivre avec. Ces gens généreux et d'une gentillesse infinie ont trouvé les mots justes pour définir leur archipel.

 

Te Henua 'Enana

La terre des hommes...

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30 mars 2014

Le canal de Panama à bord de Zouk

Wooah !!  Impressionnant le passage entre deux océans, nous sommes enfin arrivés dans les eaux froides du Pacifique après 2 jours d'une traversée singulière.

Depuis notre arrivée à Portobelo (à 20 milles nautiques à l’Est de Colon), nous n’avons pas vraiment chômé pour nous préparer au passage du canal. Ici les bateaux au mouillage sont tous en partance pour le canal.

Portobelo est donc le lieu idéal pour échanger les infos et se préparer. Depuis que nous avons fait le choix de partir dans le Pacifique, nous avons cherché quelques infos sur internet, en lisant des blogs de voyageurs. L’appréciation du danger est une chose toute relative, mais en règle générale, il ressortait de l’avis des plaisanciers beaucoup de stress quelques fois des malheurs et ce n’était pas pour nous mettre en confiance. Comme toujours, depuis le début de notre voyage, nous faisons confiance à notre feeling, si nous ne sentons pas… nous ne faisons pas…
Il nous fallait trouver 3 équipiers adultes en plus de Fabienne pour l’aide à l’amarrage de Zouk dans les écluses. Depuis le départ de nos chers Québécois, nous étions en recherche intensive, sauf que dans la région, tous les bateaux cherchent des équipiers à embarquer pour le canal. 
En fait il est très facilement possible de trouver des bons (Aide Liners) à condition de débourser une centaine de dollars par équipier. Les agents locaux vous en trouvent de bons ; d’ailleurs ils vous louent les pneus à installer autour du bateau, les grandes amarres pour les écluses, s’occupent des papiers d’entrée et de sortie du pays.
Il suffit de payer et tout arrive. Sauf qu’à force de débourser, on essaye de faire attention. Nous avons donc trouver un couple d’Italiens et un jeune Panaméen au départ de Portobelo.
En route donc pour la ville de Colon, juste à l’entrée du canal avec nos amis du catamaran Suricat avec qui, nous espérons faire la traversée. 

 

Dimanche matin, quelques heures avant l’arrivée du pilote, petit problème sur Zouk ; nos équipiers Italiens fument de l’herbe qui fait décontracter les muscles mais aussi le cerveau… J’ai rien contre, mais là ça ne peut pas le faire car, si ils sont « explosés » pendant les manœuvres, c’est Zouk qui va payer de ses coques. De plus, si nous nous faisons contrôler à bord, c’est moi le capitaine qui prends pour eux et ici, on ne rigole pas avec la drogue même pour un « joint ». C’est donc avec une « certaine » énergie, que nous les avons débarqués… à 3 heures du départ, c’est pas cool de se retrouver à 2 équipiers car faute du nombre suffisant, nous ne partons pas dans le canal et c’est pire pour les finances… pour rappel, le passage du canal nous a coûté 1825 $, si tout va bien, nous récupérerons 800 $ environ de caution dans quelques semaines.
Heureusement que nous avons fait appel à TITO, l’agent local qui trouve des solutions à tout pour peu que l’on soit patient. 2 heures avant notre RDV avec le pilote à l’entrée du canal, nous voici avec touts nos équipiers au complet et avec le bateau copain SURICAT. 

 

Nous allons faire notre première journée ou plutôt soirée avec nos copains, cette soirée est particulière car nous naviguerons durant 2 heures, accrochés les uns aux autres. Finalement 2 cata assemblés donnent de l’aisance pour les manœuvres. 

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L’approche de la première écluse est la plus impressionnante à mes yeux : du courant qui nous pousse sur les grandes portes de l’écluse, un gros cargo derrière, un autre devant, 2 remorqueurs à coté… ça fait du monde en pleine nuit. 

 

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Finalement nous nous engageons dans la première écluse de Gatun assez facilement ; les amarres sont accrochées, nous pouvons respirer un peu, les équipiers occupés aux amarres, eux n’ont pas le droit de se laisser aller.

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 Nous sommes confiants, notre pilote du canal connait son job.
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Après 3 montées successives, et 26 m plus haut, nous arrivons dans le lac Gatun au milieu du pays ; nous passerons la nuit accrochés à une bouée, avec 2 autres bateaux. 
La soirée se déroule en chansons dans une belle ambiance grâce à Jim, un canadien du bateau d’à coté, tout le monde se tient chaud dans le cockpit de Zouk, il faut dire qu’à 16 personnes autour de la table ça tient chaud…

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Le lendemain, en attendant le pilote, tout le monde ou presque, se jette à l’eau, elle est bonne et surtout douce ; pas de sel sur la peau mais les crocodiles grouillent dans les parages.
Il paraît que ces petites bestioles n’attaquent pas quand on est nombreux dans l’eau.. alors tout le monde à l’eau et sans exception !!!
La journée et plus décontractée que celle d'hier, je peux même mettre la voile sur le lac Gatun : le top, Zouk avance à 7 noeuds au coeur du Panama.

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La journée est longue avec beaucoup d’attente avant les écluses de Miraflores, nous devons nous mettre à couple avec les SURICAT ainsi qu’avec un autre bateau monocoque, nous serons au milieu et nous dirigerons le monocoque, lui se laissera faire tout le long. 
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La dernière écluse arrive il est déjà tard, on est crevé mais il faut rester vigilant car ici avec le déplacement du gros cargo derrière nous et la vidange de l’écluse dans le Pacifique, le courant est franchement impressionnant, l’équivalent de 8 noeuds de courant !! Si l’un de nous tombe, il est siphonné comme un moustique dans une baignoire. 
Nous passons sous le pont des Amériques en début de nuit.

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Tout heureux de pouvoir poser l’ancre dans une zone que le pilote du canal nous a indiqué, nous nous affalons dans les sièges pour boire un coup. Pas de bol, 20 minutes après avoir poser l’ancre, les autorités toutes lumières bleues allumées, déboulent sur nous pour nous demander de partir ailleurs… pas cool car, tout le monde est cuit, bref c’est la police qui commande.
Il est 21h, la fatigue est là, nous ancrons à la « Playita » tout près du passage des cargos, ça remue. Nous ne fêterons pas notre arrivée dans le Pacifique avec un verre à la main, nous contemplerons juste les étoiles... 
il est l’heure de se coucher. 
7 mars 2014

Trucs et bidouilles

Ca y est, c'est décidé, on se lance à l'aventure... Nous traverserons la plus grande piscine naturelle du monde.

 Chouette! mais que faut-il prévoir sur Zouk pour traverser le Pacifique dans de bonnes conditions.

En fait, on n'a pas vraiment la réponse.

 A peu près 3900 Milles Nautiques nous séparent des Marquises depuis le Panama soit 7200 kms et entre 25 à 35 jours de navigation.

 Après plusieurs discussions entre marins, nous avons opté pour une ligne directe depuis les petites iles de las Perlas au large du Panama, jusqu'aux Marquises en évitant les Galapagos.

Nous ne manquerons pas, de vous dire si ce choix fut un bon choix ou non.

L'archipel de Las Perlas se trouve seulement à 40 NM de la côte. Autant dire  que cela ne change pas vraiment la donne sur l'autonomie à bord.

 Alors comme depuis longtemps, nous faisons une liste des priorités pour préparer le bateau : Sécurité, autonomie, confort.

Commençons par la partie sécurité à bord de Zouk                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                              

 

Zouk est déjà bien équipé sur ce plan là:

 

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Nous avons deux radeaux de survie, (ils étaient là, à l'achat de Zouk), nous avons préparé deux caisses étanches avec eaux, kit de pêche, raisins secs, lampes, piles..., pour tenir un peu, si nous devons quitter Zouk précipitamment.

 

Nous disposons d'une balise de détresse, d'un téléphone satellite, et d'un système AIS.

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L'émetteur récepteur AIS permet de repérer les bateaux de commerce: paquebots, pétroliers, porte-conteneurs... (obligés de l'avoir en fonctionnement pendant une navigation) ainsi que les bateaux de plaisance équipés de ce système, c'est fou le nombre de bateaux qui circulent sur les mers, nous les voyons sur l'ordinateur, nous pouvons même avoir une alarme d'approche si un bateau équipé de ce système approche trop près, nous savons , la taille du monstre de métal, sa direction, sa vitesse, nous savons même si il risque de nous percuter, quand, et où !

Enfin bref l'émetteur récepteur AIS est un vrai ange gardien à bord, sauf que...

 

si il y a des bateaux genre pêcheurs ou autres plaisanciers non équipés de ce système ou n'ayant pas voulut le mettre en fonctionnement, qu'il fait nuit. L'AIS sur ce coup ci, ne sert à rien.

 

Alors un autre appareil peut s'avérer très utile pour localiser un objet flottant non identifié.  Le pêcheur du coin sera démasqué à 20 milles autour du bateau (par beau temps) grâce au RADAR.

Encore plus génial, pour se préparer à l'arrivée d'un gros grain, le RADAR le détecte sans problème.

Bref, nous ne l'avions pas, nous avons donc investi dans un radar.

Nous l'avons acheté par internet sur un célèbre site de vente aux enchères. Réduction du coût d'achat d'un facteur 6, mais il n'était pas livré avec le support d'attache sur le mât ni du manuel d'utilisation. pour ce qui concerne le manuel d'utilisation, rien de plus simple, il suffit de demander sur internet et dans la minute vous pouvez télécharger le précieux document.

On a joué au bricoleur, en utilisant des colliers inox pour la plomberie, des barres  en alu, quelques écrous, Serflex..

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Le tour est joué, le radar fonctionne à merveille, le système a supporté les 38 Nds, j'estime qu'il devrait tenir sans problème, les 60 Nds. et si un jour nous connaissons les 70 ou 80 Nds, nous aurons sûrement d'autres choses en tête que de savoir si le radar supporte le vent.

 

Pour tous ceux qui lisent ces mots et qui possèdent un catamaran, vous savez combien, il faut redoubler de patience, d'ingéniosité et de zénitude pour faire passer les fils qui relient le lecteur se trouvant au Cockpit, jusqu'au Radôme perché à 7m sur le mât, sans les faire pendre à travers le carré. Nous avons donc ouvert les entrailles du bateau et avons eu l'agréable surprise de voir que le constructeur avait eu l'intelligence de laisser des gaines de passages vides pour permettre l'ajout de nouveaux matériels ! le Bahia 46 est de fabrication française.. Merci l'architecte.

 

la face caché de zouk compressé

 

L'autonomie à bord de Zouk nous pose plus de questions car depuis peu nous voyageons avec François et Geneviève, deux Québécois motivés qui feront la traversée avec nous.

 

Cela fait 6 personnes à bord, tout le monde sait que nous pouvons tenir longtemps sans manger mais pas longtemps sans boire, il faut donc de l'eau potable pour 6 et pour 1 mois, là encore, Zouk est bien équipé, il possède un réservoir d'eau et un déssalinisateur. Un engin merveilleux qui fait de l'eau potable avec de l'eau mer. Sauf que notre système fait de l'eau salée, les membranes sont mortes, le moteur est bien fatigué il consomme plus que de raison. Nous devons revoir ce système pour être tranquille et surtout autonome.

Pour la nourriture à bord, pas de soucis, il y a de la place, même pour un bon Bordeaux ou un Champagne en prévision du passage de l'Equateur au large des Galapagos...

 

 

Les moteurs:

 

On nous a souvent dit que nous avons la chance d'avoir 2 moteurs donc pas de soucis, si l'un est en rade l'autre prend la relève. L'histoire récente nous a montré, que les deux peuvent tomber en panne en même temps. 

Les utilisateurs de voiliers, savent comme nous, que les moteurs sont bien utiles dans les mouillages ou à l'approche de hauts fonds.  Alors depuis 1 an je bichonne mon écurie... 2 fois 40 chevaux c'est du boulot. Sauf qu'à trop m'intéresser au bloc moteur j'ai oublié de m'intéresser à la tuyauterie qui alimente en carburant, les deux moteurs. Dernièrement nous avons eu la désagréable surprise d'avoir nos deux moteurs complétement hors du coup dans un petit vent de 20 nds à l'approche de hauts fonds en arrivant sur l'ile de Guanaja.

Les tuyaux d'alimentation en carburant étaient dans un état vraiment pas terrible, complétement bouchés dans les coudes métalliques. Les pré-filtres étaient propres mais ne recevaient plus de carburant...

vidange tanck à gasoil compressé

 

Nous avons créé un "toit" en dur appelé "bimini" au-dessus du cockpit. nous disposons donc de 8m2 de surface pour récupérer l'eau de pluie. j'ai fait un petit système avec un passe coque et un tuyau d'arrosage pour la récupération du précieux liquide.

 

Les hublots ont été renforcés là où  il y a des fissures, avec des résines Epoxy.

renforcement hublot compressé

Nous avons équipé le bateau d'une pompe à gros débit que l'on peut promener un peu partout dans les cales si il y avait une grosse voie d'eau. N'ayant pas trouvé de tuyaux adéquates, nous avons installé une grosse gaine électrique à la sortie de la pompe. pas chère et efficace.

 

La porte posait problème elle ne se fermait plus et ne roulait plus, papi Richard a assuré encore une fois et nous a fait parvenir les bonnes roulettes. Nous avons finalisé avec l'inséparable WD40.

Tous les marins connaissent ce produit magique : dégrippe, lubrifie...

 

Pour terminer, le confort:

 

Nous avons remarqué, que plus le temps passe, plus la notion de confort devient un sujet vite mis de côté. Nous mangeons bien, nous nous occupons du matin jusqu'au soir et dormons bien au sec. Les enfants s'éclatent plus avec le monde maritime qu'avec un film.

 

Au fait, le confort ça veut dire quoi au juste?

29 décembre 2013

Les secrets du Guatemala

 

Voici un pays qui ne fait pas parler de lui vu depuis la France. Finalement ce petit pays coincé entre le grand Mexique au nord, le Honduras au sud Est et le Salvador au Sud Ouest, parraît bien paisible… Pourtant, il n’y a pas si longtemps dans les années 80, la guerrilla faisait rage dans le pays, la violation des droits humains était permanent et un veritable génocide s’est perpétré contre les Ethnies minoritaires du pays. Les Qeq'chi et les Ixils du nord du pays sont surement ceux qui ont payés le plus lourd tribu. On parle de 100 000 morts et près d’1 million de déplacés durant près de 20 ans.

Aujourd’hui le pays a bien changé même si l’insécurité est toujours d’actualité.

 Après avoir retrouvé la famille arrivée de France, nous avons passé les 15 premiers jours de ce mois sur le bateau.  Un bon nettoyage général et quelques révisions étaient prévus. La pluie… elle, n’était pas vraiment prévue. Nous n’étions plus habitués à la douche tropicale toutes les heures. 

Nous avons donc quitté le bateau pour regagner le nord du pays et ainsi visiter en famille le grand site Maya de TIKAL.

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Une fois n'est pas coutume, nous avons emprunté le 4X4 d'un ami. Franchement, après avoir parcouru plus de 8000 km en bus, la voiture, c'est le grand luxe.

 

Ce site est considéré comme l'un des plus grands site Maya connu à ce jour ; plus qu'un lieu de cultes, c'était surtout une immense ville avec sûrement près de 90 000 habitants vers le IX siècle de notre ère. Cette cité se trouve dans la forêt tropicale, ce qui lui confère tout son charme en plus de la vue des impressionnantes piramides.

Nous avons pu déambuler sur les chemins au milieu de la forêt parmi les coatis, les belles dindes du Yucatan, les singes hurleurs et quelques autres petits mamifères trop fugaces pour être photographiés.

 

Nous espérions retrouver le village Qeq'chi avec Otto, notre guide d'il y a 6 ans mais notre ami Otto aurait disparu de la circulation et impossible de trouver ce village dans la campagne guatemalthèque.

 

Sur la route de TIKAL, nous avons découvert une auberge tenue par un français, au bord d'un lac. Si un jour vous allez à TIKAL, allez faire un tour à l'auberge de "Mon Ami", au bord du lac Peten Itza, l'endroit est vraiment sympa.

 

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Les routes du Guatemala sont pleines de surprises : nous en avons fait l'expérience en suivant une route sur la carte qui parraissait normale (une nationale) ; nous avons en fait emprunté 60 km de route carrossable à travers les montagnes dignes des chemins de montagnes savoyardes. Finalement, nous avons regagné la jolie vallée où coule la rivière sauvage de Cahabon et plus précisément à Semuc Champey dans un endroit idilique du Guatemala.

 

C'est l'un des endroits magnifiques du pays, ici une particularité géologique a permis de créer de très belles piscines naturelles d'eaux limpides.

Au milieu de cette vallée profonde et sauvage, la rivière Cahabon disparraît pour s'enfoncer pendant 300 m environ sous une couche de calcaire. Si la rivière est impressionnante par ses remoues, le plateau calcaire laisse découvrir un fabuleux dédale de piscines naturelles aux eaux turquoises.

C'est un peu comme si il y avait deux rivières l'une sur l'autre.

 

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Nous avons quitté ce lieu enchanteur et sympathiques habitants pour regagner d'autres montagnes et arriver à Coban, ville pas très intéressante en soit, mais où la nature donne le meilleur café du pays ainsi que des orchidées de toutes beautés. Dans cet endroit encore un peu préservé existe quelques spécimens de l'oiseau amblèmatique des Mayas mais aussi du drapeau et de la monnaie actuelle du Guatemala : le Quetzal.

Pour espérer apercevoir ce bel oiseau, il ne faut pas craindre la flotte, le froid et avoir un peu de temps devant soit. Nous avons rempli les conditions requises et par chance vers 8 heures du mat, le bel oiseau s'est montré. Bon! pour la photo sous la pluie, c'était plutôt moyen alors voici une photo de l'animal volé sur le web.

 

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Toujours plus à l'ouest, nous avons redécouvert en famille, l'ancienne capitale du Guatemala : la vieille ville d'Antigua entourée de 4 volcans.

Nous espérions faire découvrir de très près, la lave du volcan Pacaya aux enfants mais depuis peu, la lave ne coule plus sur ses flants, seul le cratère sommital crache encore son épaisse fumée. La petite balade du lendemain de Noël a fait du bien au corps.

 

Pour finir les quelques derniers jours de l'année, nous avons regagné les bords du lac d'Atitlan. La visite du marché de Panajachel vaut le détour. c'est un vrai défilé de mode.  L'ethnie Cakchiquel vient vendre sa production au marché du vendredi. Les hommes sont vêtus de chemises brodées d'une grande finesse et les couleurs variées finissent le travail. Les femmes sont vêtues d'un ensemble composé d'une jupe et d'un huipil de toute beauté. Tout est fait main, elles n'ont rien à envier aux grands couturiers parisiens...

 

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Nous regagnons le bateau au bord du rio Dulce et prochainement quand la météo nous sera favorable, nous repartirons en mer pour rejoindre les premières îles du nord du Honduras dans la première quinzaine de janvier.

Ensuite, le vent et les courants, nous mènerons plus au nord...

3 décembre 2013

Bienvenue chez les Tzotziles et les Mayas

Le Chiapas est frontalier du Guatemala, nous avons donc pénétré au Mexique par les montagnes du Sud, sans beaucoup d’information sur cette province, nous sommes allés directement vers la ville de San Cristobal de Las Casas. 1ère impression : le pays est propre, le paysage est boisé de conifères, des alpages où paissent des vaches et des moutons ; on aurait pu se croire dans les montagnes savoyardes à un détail près, les paysans du coin sont en ponchos et les femmes portent d’épaisses jupes en laine de mouton noir.

 

 

 

 

 

Nous sommes de suite tombés sous le charme de cette petite ville de San Cristobal en passant devant une boulangerie qui sentait bon les pâtisseries et les croissants chauds. Le Mexique marquait un bon point dans nos papilles de bons petits français à qui il manque notre bonne nourriture !!

 Puis, les rues pavées, les maisons coloniales à un seul étage toutes colorées, le Zocalo central (place centrale) arboré et l’ambiance ; il se passe toujours quelques choses : des danses par ci, des chants par là, une exposition d’artistes mexicains et étrangers...

 Un autre bon point : en soirée, nous avons dégusté el Tequila accompagné d’un plateau de fromages, charcuteries et fruits, ça n’a l’air de rien pour vous mais pour nous, c’est le petit plus qu’on appelle Extra du voyage.

 Le dimanche, jour de féria ou plus simplement jour de marché dans les villages alentour et en particulier à Chamula. Nous sommes partis très tôt le matin pour profiter de l’ambiance locale et  avons vécu un moment magique en compagnie des Tzotziles : ethnie précolombienne qui peuplent les montagnes du Chiapas. Dès notre arrivée sur le marché, ce qui nous a frappés, c’est la tenue typique des femmes et des hommes du village. Les femmes arborent des jupes en laine de mouton noir assorti à un joli corsage finement brodé de couleurs vives.

femme chamula

Les hommes ont tous un chapeau type cow-boy, un poncho de laine de mouton noir ou blanc resserré à la taille par une grosse ceinture de cuir, un pantalon court blanc.

 

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Autour d’un café, vers 7h30, le brouillard de la plaine donnait une impression d’être hors du temps ; cette ambiance surréaliste s’amplifia avec le passage d’un cortège d’une cinquantaine de personnes ; une vieille dame en tête portant un fumoir et s’arrêtant devant quelques croix bordant la place centrale où s’étalait le marché. Happés par ces gens, nous les avons suivi jusqu’à l’intérieur de l’église. Quelle surprise ?!!

La vieille église est vidée de ses bancs, le sol est recouvert d’aiguilles de pins et des milliers de bougies sont disposées par petits groupes sur le sol. Une fumée d’encens envahit l’atmosphère de ce lieu de culte atypique. Le plafond de l’église est décoré d’étoffes accrochés. Les cloches de l’église sont à l’intérieur et sur le sol. De petits groupes sont rassemblés devant un Saint qu’ils prient, d’autres sont devant un groupe de bougies et prient, d’autres encore prient  pour un de leur défunt ou chantent accompagnés d’un groupe de musiciens, de l’alcool circule de main en main et plusieurs familles préparent leurs jeunes enfants au baptême habillés de blanc immaculé. Sur ce, le « curé-chaman » entre dans l’église, accompagné et serre les mains de ses disciples, nous fait un signe aussi et part dans le cœur pour dire la messe en espagnol et en tzotzile.

 

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Une sorte de doux brouhaha empli toute l’église, l’encens et les prières nous feraient croire à un temple bouddhiste des montagnes himalayennes. Fabienne avait l’impression de retrouver des pèlerins tibétains par leurs prières et leurs attitudes.

Ce peuple précolombien a gardé ses traditions malgré l’obligation de vouer leur culte au dieu des chrétiens venue avec des conquistadors au 16ème siècle. Aujourd’hui, ils se sont accommodés de la présence des églises et font un mixe entre leur culte ancestral pour la terre mère et celui apporté par les espagnols.

Nous sortons de l’église et découvrons avec étonnement des « monos » (singes en espagnol) n’imaginez pas des singes comme ceux que l’on voit au zoo de la Palmir, non !  Ceux là, nous ressemblent à quelques détails près : nous les découvrons prêts à partir en guerre : ils sont 6, sont vêtus d’un pantalon court orange, d’une multitude de bandes colorées et d’un grand chapeau pointu avec comme sangle au menton, une bande de poils noirs et brandissent un drapeau. Leur faciès  fait penser à des singes...  Nous les observons sans trop savoir ce qu’ils font. D’un coup, ils se mettent à courir avec toute une bande de gens à leur trousse, à travers les rues du village !!! Que peut bien vouloir signifier tout cela ? Les gens par ici ne sont pas bavards...

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Nous remontons la place et découvrons encore quelque chose de stupéfiant. Dans un coin dominant la place du marché, se trouve un groupe d’une cinquantaine de personnes tous habillés en poncho de laine blanche et en chapeau de paille. Cela contraste énormément avec le reste de la population en poncho noir. Sur un grand banc se repose ou plutôt s’expose au public une vingtaine de personnes de rouge vêtues avec de très jolis chapeaux parés de rubans. Ils portent tous une belle canne en bois. Nous voyons vite que ces gens là sons à part du reste de la population. Fabienne va à leur rencontre et découvre que ce sont les chefs de la région avec le gouverneur qui viennent chaque dimanche matin sur la place du village et palabrent avec les notables aux ponchos blancs.

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Beaucoup de choses nous échappent mais nous trouvons tout cela fantastique. Nous ne sommes qu’à 10 km de San Cristobal de la Casas, ville très touristique à la mode occidentale, mais ici dans la montagne nous vivons dans un autre temps.

Nous n’avons pas le droit de prendre de photos des villageois de Chamula, c’est répressible par leur loi et pouvons écoper soit d’une amende, soit, aller tout droit en prison !! Nous leur volerions leur âme. Nous avons donc respecté. Cependant vous trouvez quelques photos prisent sur des sites internet  officiels de la région. 

 

Pour le reste de notre périple mexicain, nous avons été faire un tour au fond d’un énorme canyon en barque. Le canyon del Sumidero se situe dans le parc national du même nom. Des parois impressionnantes, près de 1000 m au plus haut, des singes araignées et des crocodiles... Mais le côté très bof bof !! du circuit, c’est que nous traversons une véritable poubelle flottante sur près d’un kilomètre au fond du canyon.  Et dire que l’on paye une taxe de nettoyage à la région pour le maintien de la propreté des lieux...

En fait la ville située en amont du canyon jette toutes ses poubelles dans le fleuve... il n’y a pour l’instant aucun programme de traitement des ordures ménagères de la ville même si cela fait plus de 5 ans que la taxe d’entretien du site est obligatoire...

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La route des sites Maya nous a conduits jusque sur la côte Caraïbe à l’est de l’état du Yucatan.

Nous avons pu apprécier le travail fantastique de ce peuple aussi célèbre que son voisin des Andes.

Ce peuple avait une grande maîtrise de la géométrie et de l’astronomie, mais ne connaissait pas la roue n’y le fer !! Comment ont-ils réussi à faire de telles sculptures avec si peu de moyen...   le silex et l’obsidienne est la clef de leur réussite.

Les sites aujourd’hui exhumés de la forêt tropicale n’étaient pas uniquement des lieux de culte mais aussi de véritables villes, dont la plus importante était Tikal au Guatemala avec 60 000 habitants. Même si aujourd’hui le peuple Maya n’existe plus, la langue est encore parlée de nos jours dans le Yucatan. Les sites sont innombrables, nous avons choisi de visiter celui de Palenque pour son charme et ses cascades, celui de Uxmal pour la richesse de ses sculptures et Tulum qui est en bordure de la mer des Caraïbes.

Vous aurez bien compris, nous avons encore été charmé par ce nouveau pays, nous revenons au Guatemala pour passer les fêtes de fin d’année en famille.

Et pour  la suite, nous verrons ou le vent a décidé de nous emmener...

 

27 octobre 2013

Il était une fois l'équateur...

 

Notre remontée vers le nord par voie terrestre depuis le Pérou, nous conduit inévitablement à travers ce petit pays qu'est l'Equateur. 
Nous avons laissé derrière nous, les paysages arides de la côte nord du Pérou.
L'Equateur se dévoile avec des paysages tout à fait différents : notre montée progressive dans les montagnes de la cordillère en direction de Loja nous fait découvrir des forêts entières d'eucalyptus. Les champs sont cultivés jusqu'au plus haut des collines. Les blés sont bien mûrs les couleurs de l'automne dégagent une belle atmosphère. 
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Nous avons profité d'une pause à Loja pour aller nous perdre dans le petit village de Vilcabamba tout proche de la grande forêt amazonienne. Il y fait bon, nous sommes encore dans les montagnes à près de 2000m. Le guide du routard le présentait comme un endroit bucolique et tranquille. Selon moi, le guide n'est plus à jour ou à omis de dire que ce village a été investi par toute une bande de "zonards" qui passent leur temps sur la place centrale avec la bière à la main, fument des joints et jouent des percussions jusqu'à point d'heure.
Why not ? Ce qui m'a gêné le plus, c'est qu'ils ne font pas vraiment l'effort de parler espagnol. Même ceux qui veulent un peu travailler en créant une pizzeria, ne parlent qu'anglais aux hôtes équatoriens qui doivent sûrement se demander ce qu'ils font ici...
Nous continuons plus au nord dans la très belle ville de CUENCA. C'est une grosse bourgade avec un centre historique vraiment sublime, j'ai eu le coup de cœur pour cette ville étonnante. Nous sommes venus ici pour découvrir la fabrication du plus célèbre chapeau du monde : le Panama. 
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Je conseille à tous ceux qui passeraient par CUENCA de visiter la petite fabrique "la casa del sombrero". Nous avons pu voir toutes les étapes de fabrication et même Lou s'y est collé.
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Nous avons quitté cette ville pour Riobamba et là les choses se sont un peu compliquées....
Eh oui ! Depuis que nous voyageons nous n'avions pas eu de soucis de vol, eh bien, c'est fait !!! Dans le bus nous emmenant à Riobamba, un voleur bien  organisé nous a délicatement délesté d'une partie du sac à dos de Fabienne. Il s'est servi discrètement en empruntant notre ordinateur portable ainsi que le câble électrique (pas fou le mec), il ne nous a pas laissé de message n'y même son n° de téléphone...
Je venais de faire une petite sauvegarde la veille, sur un disque dur extérieur, mais je n'ai pas pris le soin de sauvegarder les vidéos des derniers mois.
C'est moche je voulais faire un joli reportage vidéo sur les chapeaux " Panama". Il faut que je pense à revenir un jour en Amérique latine pour refaire quelques vidéos...
Riobamba était la destination choisie pour l'ascension du Chimborazo, culminant à 6310m mais le temps pluvieux nous a empêché de voir ne serait-ce que les premières neiges de ses pentes. Bon il faudra que nous revenions pour en faire l'ascension.
Nous avons poursuivi plus au nord sur la très belle route des volcans, entre cultures et pâturages pour découvrir la petite ville de Banos au pied de l'impressionnant volcan Tungurahua (5016m).
Après quelques jours de repos rythmés par les pluies venues de la forêt tropicale toute proche, nous avons décidé de partir à la rencontre de la communauté WAORANI, dans la forêt amazonienne...
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Pas facile de rencontrer cette ethnie qui a souhaitée prendre son destin en main en préservant sa façon de vivre ancestrale.
Finalement nous avons pu nous joindre à une famille et vivre un peu comme eux. Boire l'eau de la rivière, dormir par terre et sans moustiquaire...
Un vrai petit moment hors du temps.
De retour à Banos, nous avons profité d'une belle fenêtre météo pour aller voir l'éruption du volcan Tungurahua. Après une très belle balade face à lui, nous avons passé la nuit dans un petit restaurant "El ojo del volcan" en compagnie d'autres photographes locaux, petite nuit entrecoupée de plusieurs explosions pyroclastiques. Les enfants ont pu voir et entendre vivre la terre... Moment magique.
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Aller ! En route pour l'ascension du volcan Cotopaxi, toujours plus au nord, nous arrivons dans la petite ville de Latacunga pour établir notre camp de base. Une belle balade au cratère du Quilotoa en compagnie de Vincent et Sofia, un couple d'allemand partis pour un tour du monde en amoureux. Les paysages sont superbes, on se croirait dans un coin de France.
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Cotopaxi que tu es superbe du haut de tes 5897m d'altitude. Mais cette année je ne viendrai pas fouler ton sommet. Une belle tourista a eu raison de ma motivation...
Il faut vraiment que je revienne faire un tour ici!!!
Rapprochons nous de la frontière colombienne et rendons visite au peuple Otavalo et leur superbe marché colorée.
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