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tour du monde en catamaran
3 décembre 2013

Bienvenue chez les Tzotziles et les Mayas

Le Chiapas est frontalier du Guatemala, nous avons donc pénétré au Mexique par les montagnes du Sud, sans beaucoup d’information sur cette province, nous sommes allés directement vers la ville de San Cristobal de Las Casas. 1ère impression : le pays est propre, le paysage est boisé de conifères, des alpages où paissent des vaches et des moutons ; on aurait pu se croire dans les montagnes savoyardes à un détail près, les paysans du coin sont en ponchos et les femmes portent d’épaisses jupes en laine de mouton noir.

 

 

 

 

 

Nous sommes de suite tombés sous le charme de cette petite ville de San Cristobal en passant devant une boulangerie qui sentait bon les pâtisseries et les croissants chauds. Le Mexique marquait un bon point dans nos papilles de bons petits français à qui il manque notre bonne nourriture !!

 Puis, les rues pavées, les maisons coloniales à un seul étage toutes colorées, le Zocalo central (place centrale) arboré et l’ambiance ; il se passe toujours quelques choses : des danses par ci, des chants par là, une exposition d’artistes mexicains et étrangers...

 Un autre bon point : en soirée, nous avons dégusté el Tequila accompagné d’un plateau de fromages, charcuteries et fruits, ça n’a l’air de rien pour vous mais pour nous, c’est le petit plus qu’on appelle Extra du voyage.

 Le dimanche, jour de féria ou plus simplement jour de marché dans les villages alentour et en particulier à Chamula. Nous sommes partis très tôt le matin pour profiter de l’ambiance locale et  avons vécu un moment magique en compagnie des Tzotziles : ethnie précolombienne qui peuplent les montagnes du Chiapas. Dès notre arrivée sur le marché, ce qui nous a frappés, c’est la tenue typique des femmes et des hommes du village. Les femmes arborent des jupes en laine de mouton noir assorti à un joli corsage finement brodé de couleurs vives.

femme chamula

Les hommes ont tous un chapeau type cow-boy, un poncho de laine de mouton noir ou blanc resserré à la taille par une grosse ceinture de cuir, un pantalon court blanc.

 

chamulamen

 

Autour d’un café, vers 7h30, le brouillard de la plaine donnait une impression d’être hors du temps ; cette ambiance surréaliste s’amplifia avec le passage d’un cortège d’une cinquantaine de personnes ; une vieille dame en tête portant un fumoir et s’arrêtant devant quelques croix bordant la place centrale où s’étalait le marché. Happés par ces gens, nous les avons suivi jusqu’à l’intérieur de l’église. Quelle surprise ?!!

La vieille église est vidée de ses bancs, le sol est recouvert d’aiguilles de pins et des milliers de bougies sont disposées par petits groupes sur le sol. Une fumée d’encens envahit l’atmosphère de ce lieu de culte atypique. Le plafond de l’église est décoré d’étoffes accrochés. Les cloches de l’église sont à l’intérieur et sur le sol. De petits groupes sont rassemblés devant un Saint qu’ils prient, d’autres sont devant un groupe de bougies et prient, d’autres encore prient  pour un de leur défunt ou chantent accompagnés d’un groupe de musiciens, de l’alcool circule de main en main et plusieurs familles préparent leurs jeunes enfants au baptême habillés de blanc immaculé. Sur ce, le « curé-chaman » entre dans l’église, accompagné et serre les mains de ses disciples, nous fait un signe aussi et part dans le cœur pour dire la messe en espagnol et en tzotzile.

 

eglise chamula

eglise chamula3

Une sorte de doux brouhaha empli toute l’église, l’encens et les prières nous feraient croire à un temple bouddhiste des montagnes himalayennes. Fabienne avait l’impression de retrouver des pèlerins tibétains par leurs prières et leurs attitudes.

Ce peuple précolombien a gardé ses traditions malgré l’obligation de vouer leur culte au dieu des chrétiens venue avec des conquistadors au 16ème siècle. Aujourd’hui, ils se sont accommodés de la présence des églises et font un mixe entre leur culte ancestral pour la terre mère et celui apporté par les espagnols.

Nous sortons de l’église et découvrons avec étonnement des « monos » (singes en espagnol) n’imaginez pas des singes comme ceux que l’on voit au zoo de la Palmir, non !  Ceux là, nous ressemblent à quelques détails près : nous les découvrons prêts à partir en guerre : ils sont 6, sont vêtus d’un pantalon court orange, d’une multitude de bandes colorées et d’un grand chapeau pointu avec comme sangle au menton, une bande de poils noirs et brandissent un drapeau. Leur faciès  fait penser à des singes...  Nous les observons sans trop savoir ce qu’ils font. D’un coup, ils se mettent à courir avec toute une bande de gens à leur trousse, à travers les rues du village !!! Que peut bien vouloir signifier tout cela ? Les gens par ici ne sont pas bavards...

sanjuanchamula_09_jpg

Nous remontons la place et découvrons encore quelque chose de stupéfiant. Dans un coin dominant la place du marché, se trouve un groupe d’une cinquantaine de personnes tous habillés en poncho de laine blanche et en chapeau de paille. Cela contraste énormément avec le reste de la population en poncho noir. Sur un grand banc se repose ou plutôt s’expose au public une vingtaine de personnes de rouge vêtues avec de très jolis chapeaux parés de rubans. Ils portent tous une belle canne en bois. Nous voyons vite que ces gens là sons à part du reste de la population. Fabienne va à leur rencontre et découvre que ce sont les chefs de la région avec le gouverneur qui viennent chaque dimanche matin sur la place du village et palabrent avec les notables aux ponchos blancs.

31-de-marzo-san-juan-chamula-chiapas-3

Gobernador-Manuel-Velasco-en-San-Juan-Chamula-1

Beaucoup de choses nous échappent mais nous trouvons tout cela fantastique. Nous ne sommes qu’à 10 km de San Cristobal de la Casas, ville très touristique à la mode occidentale, mais ici dans la montagne nous vivons dans un autre temps.

Nous n’avons pas le droit de prendre de photos des villageois de Chamula, c’est répressible par leur loi et pouvons écoper soit d’une amende, soit, aller tout droit en prison !! Nous leur volerions leur âme. Nous avons donc respecté. Cependant vous trouvez quelques photos prisent sur des sites internet  officiels de la région. 

 

Pour le reste de notre périple mexicain, nous avons été faire un tour au fond d’un énorme canyon en barque. Le canyon del Sumidero se situe dans le parc national du même nom. Des parois impressionnantes, près de 1000 m au plus haut, des singes araignées et des crocodiles... Mais le côté très bof bof !! du circuit, c’est que nous traversons une véritable poubelle flottante sur près d’un kilomètre au fond du canyon.  Et dire que l’on paye une taxe de nettoyage à la région pour le maintien de la propreté des lieux...

En fait la ville située en amont du canyon jette toutes ses poubelles dans le fleuve... il n’y a pour l’instant aucun programme de traitement des ordures ménagères de la ville même si cela fait plus de 5 ans que la taxe d’entretien du site est obligatoire...

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La route des sites Maya nous a conduits jusque sur la côte Caraïbe à l’est de l’état du Yucatan.

Nous avons pu apprécier le travail fantastique de ce peuple aussi célèbre que son voisin des Andes.

Ce peuple avait une grande maîtrise de la géométrie et de l’astronomie, mais ne connaissait pas la roue n’y le fer !! Comment ont-ils réussi à faire de telles sculptures avec si peu de moyen...   le silex et l’obsidienne est la clef de leur réussite.

Les sites aujourd’hui exhumés de la forêt tropicale n’étaient pas uniquement des lieux de culte mais aussi de véritables villes, dont la plus importante était Tikal au Guatemala avec 60 000 habitants. Même si aujourd’hui le peuple Maya n’existe plus, la langue est encore parlée de nos jours dans le Yucatan. Les sites sont innombrables, nous avons choisi de visiter celui de Palenque pour son charme et ses cascades, celui de Uxmal pour la richesse de ses sculptures et Tulum qui est en bordure de la mer des Caraïbes.

Vous aurez bien compris, nous avons encore été charmé par ce nouveau pays, nous revenons au Guatemala pour passer les fêtes de fin d’année en famille.

Et pour  la suite, nous verrons ou le vent a décidé de nous emmener...

 

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Commentaires
D
Eh bien je viens de me promener, grâce à vous, à San Cristobal et sur le marché de Chamula. Vous devez être émerveillés et les enfants en auront vu des paysages et des personnages hors du commun. Bonne fin d'année à tous les quatre et merci de continuer à nous faire rêver, je vous embrasse de la part de tous, Denise & Lulu
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