Au pays des Incas

4h10, le réveil sonne, toute la petite troupe est très vite réveillée par l’air humide. Ce n’est pas bon signe, les étoiles ne sont pas au RDV. Tant pis, nous regagnons les bus qui nous mèneront dans quelques minutes au pied de l’une des 7 merveilles du monde.

Il est déjà 6h, nous commençons à fouler les dalles bien agencées de la merveilleuse cité de Machu Picchu. Malheureusement, ce matin il ne sera pas question de voir le lever du jour depuis la porte du soleil, il commence à pleuvoir.

La décision est prise, nous partons pour la montée infernale du Huyana Picchu, pour espérer une vue d’ensemble sur le site. Seuls les adultes empruntent le dédale de marches qui mène jusqu’au sommet. La montée se fait dans le brouillard et les 480 marches font chauffer les mollets pourtant bien préparés de toute l’équipe.

Il nous faut à peine 45 min pour toucher la plus haute pierre de cette petite montagne surplombant la cité de plus de 300 m.

Le brouillard est toujours là, mais nous sommes persuadés que le Dieu Punku (Dieu du soleil pour les Incas) nous fera une fleur en ce 15 août.

7h55, ça y est !! Le Dieu du soleil vient de se réveiller et fait le ménage entre les nuages. La merveilleuse cité du Machu Picchu commence à se laisser entrevoir, c’est juste WUOAH !!

 

En ce 15 août, nous fêtons l’anniversaire de Dévi, il ne sera pas déçu. Comme de tradition, nous faisons péter la bouteille. Il est 13h nous sommes à la porte du soleil, il fait grand beau (merci Punku).

Petit moment magique : juste après avoir chanté le traditionnel « joyeux anniversaire » en français puis en espagnol, d’autres touristes nous feront de belles prestations vocales en portugais, anglais, japonais, israélien et québécois...

 

Le séjour avec nos amis aventuriers a débuté le 7 de ce mois, nous avons donc pu nous acclimater dans la vallée sacrée de Cusco en visitant les fabuleuses salines de Maras, les étonnantes terrasses de Moray, le site Inca de Ollantaytambo et de Saksaywaman.

Pour tous ceux qui ont dans un coin de leur tête, les mystérieuses cités d’or en dessin animé, fermez les yeux, enlevez les touristes, laissez juste avec vous les Queshuas et lamas avec leur artisanat traditionnel... Ca y est, vous y êtes !!! Il ne manque plus qu’Esteban, Zia et Tao :

Pour les nostalgiques : http://www.dailymotion.com/video/xz0r3n_les-mysterieuses-cites-d-or-2-episode-01-retour-a-barcelone-1ere-partie_tv

Pour arriver d’une manière plus sportive à Machu Picchu, nous avons pu nous frotter aux pierres du Salkantay, très belle montagne de 6271 m d’altitude, lors d’un trek de 4 jours pour 64 km et un passage par le col du Salkantay à 4600 m d’Alt.

Même le petit Lou a fait le trek complet à pied comme les grands.

Mélange de hautes montagnes aux pics enneigés et de profondes vallées verdoyantes indiquant la proximité de la forêt primaire toute proche.

La poursuite de notre périple nous conduit jusque dans les eaux du lac Titicaca.

Pour les Aymaras son nom viendrait de Titi Khar’ka (ce qui signifie en Aymara : Puma de pierre).

Tout près de Puno (ville péruvienne côtière), nous avons découvert la vie étonnante et unique au monde des Uros.

Cette ethnie du lac, pêcheurs depuis la nuit des temps, a dû fuir l’esclavage des conquistadors et se réfugier dans le lac. Ils ont eu la géniale idée de construire de petites iles flottantes à l’aide de roseaux assemblés les uns aux autres.

Ces petites iles hébergent chacune une dizaine de familles vivant de la pêche et maintenant de la vente de petit artisanat aux touristes.

A une vingtaine de km plus loin dans le lac, l’ile de Taquilé nous a ouvert ses portes pour un moment de contemplation sur « le grand bleu » même perché à 3850 m, ce lac de 15 fois plus grand que notre modeste lac Léman, ressemble à s’y méprendre à la grande bleu vue depuis la Corse...

Messieurs, vous qui lisez ces lignes, je vous invite à rivaliser avec les Taquiléens pour une activité qui demande rapidité, endurance, patience et surtout doigté...

Croyez-moi, vous n’êtes pas près de les battre, ils mènent la baguette beaucoup mieux que vous. Ce sont les meilleurs tricoteurs du monde !! Ils vous feront bonnets, gants, vestes, écharpes... en alpaga avec une aisance hors pair. Quand on voit la joie et le bonheur de chacun à s’activer sur les aiguilles, je me dis que nous devrions imposer aux frustrés de la vie quelques séances pour rendre le monde plus doux et plus joyeux...

 

A nous la Bolivie !!

Avant d’arriver dans la plus haute capitale du monde, nous avons fait un crochet par le site pré inca et berceau de grandes civilisations des Andes. Le site de Tiwanaku vieux de plus de 2500 ans, a été à l’origine de l’album de Tintin et le temple du soleil. Ok je vous vois d’ici, vous vous dites que mon niveau culturel est bien bas, soit ! Mais je dois à Tintin mes toutes premières lectures d’aventures et je suis sûr qu’Hergé doit être fier d’avoir suscité autant d’envie chez bon nombre d’enfants comme moi à travers la planète...

Pour ce qui est du site, nous avons été un peu déçu par le peu de murs encore debout hormis le musée et sa riche collection de poterie. Il faut dire qu’après Machu Picchu et la vallée sacrée de Cusco, nous avions en tête un paquet de superbes monuments.

Le merveilleux altiplano bolivien est resté comme nous l’avions découvert par le passé, il y a plus de 17 ans pour moi et 20 ans pour Fabienne : sauvage !!!

600 km plus au Sud de La Paz, un désert, mais pas de sable ou de roche, ce désert-là n’est que de sel !! La plus grande salière au monde se dévoile aux courageux qui n’ont pas peur du soleil, n’y de marcher ou rouler en 4X4 sur une croute de sel d’à peine 35 cm posée sur une couche d’eau qui

peut atteindre une profondeur de 125 m !!!

Puis nous enchainons une traversée sauvage en 4X4 entre les lagunes aux couleurs uniques et leurs flamants roses, sans oublier des geysers de boue à près de 5000 m d’altitude.

 

Voilà maintenant plus de 10 jours que nous sommes entre 3500 m et 5000 m d’altitude, notre acclimatation à l’altitude est bonne, nous pouvons nous mesurer à l’un des colosses des Andes.

Le volcan  Licancabur avec ses 5953 m n’est pas un 6000 mais il les vaut. Toute l’équipe et même Paul du haut de ses 14 ans s’y colle.

 

Tous les 8 prétendants toucheront presque la zone des 6000, depuis le cratère sommital. Ca caille mais tout le monde est heureux.  Nous pouvons rentrer à La Paz.

Le retour en bus de nuit reste comme une dernière aventure bolivienne car nos chauffeurs joueront de la pelle à neige toute la nuit. Avec 20 cm de neige sur la route, ils n’ont pas chômés...

Avec 6 heures de retard mais encore à l’heure pour le retour sur Lima, toute la petite troupe peut prendre l’avion tranquillement.

Nous, nous les quittons à La Paz et nous nous préparons déjà pour une autre aventure, nous partons le 30 août pour l’Amazonie...

A bientôt pour de nouvelles aventures...

Les Zoukeurs